Fatche de con !

Attention, chers enfants, il y a beaucoup de « cons » dans ce texte, mais ça fait un bien fou de l'écrire autant de fois !

Fatche de con*

On est quel jour ? #13

Vous vous souvenez de cette expression : « ON est un CON ». Et bien finalement, la salle de kiné de mon antre hospitalier, est temple des cons. Moi d’abord.

Même s'il peut remplacer le "Nous", le "On" serait -avant tout- un être humain inconnu, non précisé. Il est conjugué à la 3e personne du singulier (comme il ou elle) et non pas comme « nous ». Cela revient à dire que « l’on » parle (nous parlons) de vous, à la 3e personne.

Moi, je suis « il » et parfois « on », ça dépend des situations.

Dans certaines boulangeries, je ne suis pas étonné que la boulangère me demande « il veut quelque chose d’autre ce Monsieur ? » Chez le coiffeur : « il va bien ce Monsieur, on coupe comment ? ». « IL » et "ON" c’est « MOI » , donc je suis un peu con.

Retour dans la salle de kiné où le « ON » est roi. (des cons ?)

« On va se mettre sur la table (de massages) ? » Cette kiné lui (lui = c'est moi) demande de s’installer sur la table, mais, malgré le « ON », faut pas rêver : elle ne s’allongera pas à coté de lui (ou moi).

« On va faire quelques massages pour commencer. » Non, c’est elle qui va me masser, moi je ne fais rien.

Pourquoi les kinés disent-ils « ON » ? « On va un peu marcher ? » pour elle, c’est facile, elle marche, pour lui (donc moi) c’est la galère.

« On va faire les mêmes exercices qu’hier ? » rassurez-vous elle ne les fera pas avec vous.

Admettons que « ON » est un vrai con, alors le « Vous » ou le « Tu » pourraient reprendre leurs lettres de noblesse : « Vous allez faire les mêmes exercices d’hier ? » « Vous pouvez vous installer sur la table ? » ... Et là, j’ai l’air moins con.

Renseignements pris, il y a une multitude d’expressions à la con pour mieux comprendre ce qu’est un vrai « con ».

Pour Frédéric Dard : "Il y a plusieurs façons d’être con, mais le (vrai) con choisit toujours la pire !"

Voilà un premier indice pour savoir si vous êtes un vrai con.

Et toujours du Dard dans le texte, qui ajoute « le vrai con est con. Celui qui n’est pas un vrai con, n’est pas plus con qu’un autre » Exact.

Mais il est vrai, aussi, « qu’on est toujours le con de quelqu’un, alors tant pis pour lui/elle » (J. Dion).

L’autre jour, on me dit dans la rue « tu vas où, con… ? » J’ai été con sur le coup, je n’ai pas su quoi répondre, au moins une réponse à la con ?

Non rien. Quel con me dis-je.

Mais peut-être que le « on » qui m’a demandé où j’allais, était un vrai « con », lui, car il s’appelle « on ». Et « on » est un vrai con ! CQFD : inutile d’organiser un dîner (de cons) pour l'expliquer.

« C’est celui qui dit, qui est » pour reprendre une expression à la con qu’on utilisait quand on était gamin !

Finalement je me suis souvenu que « con », dans la langue locale de Marseille, est parfois un « con-virgule ». Ici « con » sert souvent à séparer deux idées « tu vas où, [con] car c’est loin à pied ! ». Avec un seul pied, mon « con », c’est sûr, je marche avec deux béquilles.

Ici le «mon con » est un signe amical.

Enfin, en même temps « con » en espagnol, veut dire « avec ». Il voulait donc m’accompagner peut-être ? Que je suis con.

Vous suivez ? Ou vous êtes con ? (c'est amical)

Mais je n’ai pas envie d’être trop con à l’approche des fêtes de fin d’année, même si je les passerai ici à l’hôpital, car « Noël au balcon, enrhumé comme un con ». (P. Desproges). Non merci.

Hier je disais que tout change et cela devra donc changer aujourd’hui encore.

Je décrète que je vais lutter contre le « on » pour celles et ceux (les kinés) qui vont désormais me parler…

Mais on n’est pas là... dans un combat à la con ?

Je suis trop bon.

* En Marseillais : c’est une surprise ou de l’admiration.